vendredi 25 décembre 2009
LE TRIO : Toi, Moi et la Fibro
Juillet 2006
Pour les bobos
Il y a urgo
Pour nos maux
Il n'y a que des mots
Eh oui la Fibro
C'est pas tous les jours rigolo
Pour Toi
Comme pour moi
Mais comment pourrais-tu comprendre
Quand mon corps fatigué par la douleur
A l'impression d'être passé sous un rouleau compresseur
Et quand lasse et malheureuse je me laisse aller à quelques pleurs
Et/ou quelques expressions de douleurs
Tu ignores tout ce que je garde en mon fort intérieur
Il y a des mots qui résonnent dans ma tête
"douillette", "tu travailles mal", "c'est de la comédie"
Ces moindres efforts qui avant étaient si banaux
S'ils sont musculaires, j'ai bien du mal à les faire
Tu avais raison, je travaille mal
Quand je lavais le sol et que je ne pouvais pas frotter
Je mettais des tampons verts "gratte vaiselle" sous mes pieds
Et pour passer l'aspirateur sous les meubles, ne pouvant me mettre à genoux
C'est en mettant un coussin au sol que je le faisais pour te faire plaisir.
En période de crise, faire la vaisselle relève de l'exploit,
Restez trop longtemps debout face à l'évier m'inflige des douleurs dorsales,
Combien de vaisselle s'est échappée de mes doigts
Et c'est vrai, je me suis rendue compte après qu'il arrivait que cette vaisselle ne soit pas si nette que je l'aurais voulu
Mais j'avais fait ce que j'avais pu
Moi aussi j'aime avoir une maison propre
Moi aussi j'aime que la vaisselle soit propre
Mais si tu savais ce que "frotter"
Qui demandes des efforts musculaires
Représente pour moi un calvaire.
Les premières années de notre mariage
Tu étais merveilleux, tu me disais "c'est à moi de faire les tâches pénibles",
Tu lavais le sol de l'appartement,
Tu nettoyais les vitres
Et ces travaux que tu faisais pour te et me faire plaisir
Tu me les offrais en cadeau
Puis un jour tu as décidé que ce n'était pas à "l'Homme de les faire"
Et tu ne m'as plus rien offert
Et si agacé, énervé alors "soupe au lait" que tu es
Tu les faisais à regret
Et tu me demandais alors de te remercier
De savoir apprécier...
J'avais besoin de tendresse
Et non de stress
Femme battante je l'ai toujours été
Et il faut que je continue de l'être
Parce que je n'ai pas d'autre choix
Je m'en remets à Dieu
Et je garde la Foi
Car je crois en moi
Et cette force qui me fait avancer
C'est l'Estime de Soi.
Et un jour de décembre, j'ai décidé de ne plus accepter de prendre pour elle,
Elle qui me colle à la peau, qui fait partie intégrante de moi
Et que je ne peux laisser au vestiaire ou au placard
Comme un vieil habit défraîchi que l'on ne veut plus revêtir.
Ah si je pouvais la jeter aux encombrants mais en la mettant en pièces
Pour que personne d'autre ne puisse s'en couvrir.
Voulant rester seule avec elle pour ne plus affronter tout le stress qu'elle a engendré entre nous,
Et comment elle a ruiné nos relations affectives, depuis 4 ans qu'elle s'était immiscée entre nous deux.
J'ai décidé de te quitter, de tout quitter pour aller me réfugier dans un village breton, terre de mes origines.
Loin de tous ceux que j'aime, de ma ville où j'ai grandi
Où je m'étais investie corps et âme pour les plus démunis, jeunes et moins jeunes de mon quartier
Valides et Invalides.
Mais si je voulais aller de l'avant, il ne fallait pas que je regarde derrière, ne pas penser à mon père.
Ce père que j'aime tant, qui lui aussi souffrait quand il me voyait lors de certaines poussées,
Lui auprès de qui à 50 ans j'allais faire des câlins, je n'avais que lui auprès de qui je pouvais avoir de la tendresse (mon fils parti à Bordeaux pour y faire sa vie tant professionnelle que familiale).
Etant à même de comprendre la douleur sournoise, nous nous étions rapprochés.
Il était heureux quand j'étais à ses côtés, lui dans son fauteuil relax sur la terrasse me regardant jardiner pour son plaisir et sa fierté ou allongé sur son lit pendant que je faisais le ménage et le rangement dans sa chambre
et tout ça sur des airs de musique bretonne que j'avais enregistré exprès pour lui.
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